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Troisième Village de la LegalTech : « le droit ne doit pas être le mauvais élève des nouvelles technologies ! »

Dans une intervention sur Village de la LegalTech, Christiane Feral-Schuhl - présidente du Conseil national des Barreaux - regrette le manque de confiance manifesté par les investisseurs dans la LegalTech et appelle à la réflexion pour que les acteurs de cet écosystème puissent apporter aux justiciables des offres encore plus innovantes.


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Lors de la première journée du Salon français de la LegalTech, coorganisé par Le Village de la Justice et l’Association Open Law, Christiane Feral-Schuhl - présidente du Conseil national des Barreaux (CNB) – a déclaré que les justiciables ont besoin de conseils juridiques en ligne et que les avocats ont pris conscience de cette réalité. Elle rappelle à cet effet qu’Avocat.fr est la première legaltech de France avec plus de 10 000 avocats inscrits, 32 000 consultations par an et un chiffre d’affaires global d’environ 2 millions d’euros, estimant toutefois qu’il convient d’aller plus loin.

La LegalTech étant « composée d’acteurs réglementés et non réglementés qui, tantôt travaillent ensemble, tantôt s’opposent », Christiane Feral-Schuhl souligne que chacun est soumis à des périmètres d’intervention différents (cf. la loi du 31 décembre 1971) et ce, dans l’intérêt du justiciable - les professions réglementées étant tenues de lui apporter des garanties.

Par ailleurs, elle déplore que des avocatsdécident aujourd’hui de quitter leur activité pour créer leur legaltech. Elle juge que la profession doit aller plus loin dans l’adaptation des règles qui la régissent afin de permettre que ces projets se développent directement au sein de la profession. Les « activités connexes des avocats », sur lesquelles le CNB a travaillé, répond à cet objectif.

Enfin, elle fait part de ses inquiétudes face à la réalité des chiffres : comparées aux fintech - qui en 2017 ont levé plus de 318 millions d’euros - les legaltech n’ont levé que 12 millions d’euros, ce qui ne représente que 0,5 % de l’investissement en France. « On peut faire beaucoup mieux, insiste la présidente du CNB, car aujourd’hui les legaltech n’atteignent pas les effets économiques escomptés et ne rencontrent pas encore suffisamment la confiance des investisseurs. C’est un motif de préoccupation commun aux legaltech, réglementées ou pas ». Christiane Feral-Schuhl appelle à la réflexion afin d’éviter que « le droit ne soit pas le mauvais élève des nouvelles technologies ». « Si le droit doit participer à la transition digitale, il convient de passer à une offre beaucoup plus innovante encore », conclut-elle tout en soulignant que des approches interprofessionnelles seraient, sur ce terrain, tout à fait opportunes. Le CNB est là pour accompagner tous les acteurs, réglementés ou pas.

Village de la LegalTech jusqu'à ce soir Cité des Sciences de Paris

© Editions Francis Lefebvre - La Quotidienne

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