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Coronavirus (Covid-19) - Achat immobilier : Les particuliers peuvent toujours emprunter mais à des taux plus élevés

Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire actuelle sur les emprunts immobiliers ? Comment envisager la sortie de crise ? Eléments de réponse avec Frank Roullier, directeur général de la Compagnie Européenne de Crédit.


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La Quotidienne : En quoi les offres de prêts immobiliers sont-elles affectées par la crise sanitaire liée au coronavirus (Covid-19) ?

Frank Roullier : Le premier impact constaté sur les offres de prêts immobiliers est l’allongement des délais de traitement des dossiers par les banques et ce, malgré la réactivité dont elles ont fait preuve pour l’organisation du travail à distance et la dématérialisation des documents.

Certaines agences bancaires restent ouvertes, tout en garantissant le respect des mesures barrières, afin d’assurer le traitement des opérations essentielles liées à leurs clients. Mais globalement, les banques sont en sous effectifs et le marché immobilier est quasiment à l’arrêt.  

Aussi, comme nous l’avions souligné début avril, les taux d’emprunts remontent considérablement (+ 0,20, + 0,30 et parfois même + 0,40 %).

La Quotidienne : Quelles sont les conséquences pour les emprunteurs ?

F.R. : La hausse des taux d’emprunts constatée début avril reflète à la fois la hausse des obligations assimilables du Trésor (ou OAT) 10 ans, mais également une plus grande vigilance des banques liée à une prise de risque accrue.

La Quotidienne : Peut-on toujours emprunter aujourd’hui ?

F.R. : Au début de la crise sanitaire, de nombreuses banques ont clairement annoncé qu’elles n’acceptaient plus de nouveaux dossiers jusqu’à nouvel ordre et ce, dans le but d’appréhender la situation et de redistribuer les cartes avec les effectifs en place (traitement des dossiers de prêts pour les entreprises, urgences à gérer pour les clients professionnels, etc.).

Mais aujourd’hui, après un mois de confinement, c’est de moins en moins le cas. Il est actuellement toujours possible de déposer une demande de financement auprès de certaines banques qui acceptent et traitent les dossiers de manière dématérialisée. Attention néanmoins à garder à l’esprit que les délais de traitement sont plus longs.

La Quotidienne : Qu’en est-il des clauses de suspension du prêt en cas de chômage partiel ?

F.R. : Toutes les banques (ou presque) offrent à leurs clients la possibilité de moduler à la hausse ou à la baisse les mensualités de leur crédit (selon certaines limites qui ne dépassent généralement pas +/- 30 % de l’échéance précédente) ou alors de suspendre (on parle de report d’échéance) une ou plusieurs mensualités (dans la limite de 24 mois en général sur la durée totale du prêt).

La Quotidienne : Dans le cadre de cette crise, quels sont les dispositifs mis en place par les banques et sociétés de financement pour maintenir le marché de l’immobilier à flot ?

F.R. : Plusieurs dispositifs ont rapidement été mis en place par les banques et sociétés de financement : télétravail, dématérialisation du traitement des dossiers, réorganisation des effectifs pour parer au plus urgent face à la crise du covid-19 et répondre aux demandes qui y sont liées comme le report de mensualités de prêt, par exemple.

Certaines mesures viennent soutenir l’activité : allongement de la durée de validité des offres de prêts déjà éditées, possibilité de signer une vente sans se déplacer chez le notaire (voir La Quotidienne du 7 avril 2020)… mais il est évident que tant que les agences immobilières ne pourront pas reprendre leurs visites, le marché restera anesthésié.

La Quotidienne : Est-ce qu’on peut s’attendre à une vraie baisse des taux d’intérêt (déjà très faibles) en sortie de crise ?

F.R. : Il est toujours difficile de prévoir l’évolution des taux car tout va dépendre de la sortie de crise et de la situation économique du pays à ce moment-là. Une baisse des taux peut être envisagée si les banques accumulent un retard trop important en termes d’objectifs commerciaux et qu’elles souhaitent le rattraper en sortie de crise, par exemple.

La Quotidienne : Comment envisagez-vous la sortie de crise et la reprise de l’activité pour le marché de l’immobilier ?

F.R. : Encore une fois cela dépendra de la durée de la crise et de l’impact financier qu’elle aura eu sur les ménages mais certains projets mis brutalement en stand-by pourraient se concrétiser et, espérons-le, favoriser la relance progressive du marché.

Propos recueillis par Angeline DOUDOUX

Frank ROULLIER, Directeur Général de Compagnie Européenne de Crédit.



Pour en savoir plus sur les conséquences du Coronavirus pour les entreprises et leurs salariés, les questions qu'elles posent et les réponses à y apporter : retrouvez notre Dossier spécial Coronavirus  (Covid-19)  alimenté en temps réel.



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© Editions Francis Lefebvre - La Quotidienne

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