Robert Badinter entrera au Panthéon le 9 octobre prochain : jour du 44e anniversaire de la promulgation de la loi abolissant la peine de mort. À cette occasion, La Poste émettra un collector de quatre timbres à l'effigie de l'ancien garde des Sceaux.
Né à Paris en 1928 dans une famille juive qui sera marquée par la déportation de son père en 1943, Robert Badinter a fait de la défense du droit et de la dignité humaine le fil rouge de son existence. Avocat brillant, il devient en 1972 le visage du combat contre la peine de mort après l’exécution d’un homme qui n’a pas tué mais qui est tout de même guillotiné. Dix ans plus tard, ministre de la Justice de François Mitterrand, il obtient l’abolition de la peine de mort, une mesure historique.
Réformateur infatigable, il introduit le travail d’intérêt général, dépénalise l’homosexualité, renforce l’indépendance de la magistrature et améliore l’indemnisation des victimes. Président du Conseil constitutionnel (1986-1995), puis sénateur, il reste jusqu’à sa mort en 2024 une haute conscience républicaine, symbole d’universalité et de courage moral.